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L'histoire de Sélestat est très riche. Faisons-là revivre un peu.
Catégorie :
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03.11.2011
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10.09.2025

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Emigration de Sélestat vers l'Algérie

Emigration de Sélestat vers l'Algérie

Publié le 10/09/2025 à 09:05 par blogselestat
Emigration de Sélestat vers l'Algérie

La ville de Sélestat, cité du centre-Alsace, capitale du Ried, vit partir vers ce nouveau pays certains de ses habitants.

Des familles, des isolés, firent la route jusqu'aux ports d'embarquement, pleins d'espoir et de courage pour tenter de se faire une nouvelle vie.

Ce travail, bien évidemment non exhaustif, nous fera revivre un peu l'itinéraire et la vie de quelques unes de ces personnes.

Pour une généalogie plus détaillée, on pourra consulter en ligne le site IREL du C.A.O.M. (Centre des Archives d'Outre-Mer) qui conserve les actes et documents divers à Aix-en-Provence.

Bien sûr on pourra rechercher aux Archives départementales (actes en ligne), aux archives municipales de Sélestat, et consulter des sites tels que Geneanet, de nombreux autres sites sur Internet, et sur ce blob.

 

François Antoine BOHN

François Antoine BOHN voit le jour à Sélestat le 15 janvier 1820 (acte n°15), fils de Joseph (o vers 1786, + avant 1853), tanneur dans cette ville, et de Anne Marie KÜBLER (+ avant 1853). Son acte de naissance situe l'acccouchement dans la maison n°165, et les témoins seront Joseph ADRIAN, sellier, 36 ans, et Xavier ZAEPFFEL, pâtissier, 46 ans, probablement voisins des parents.

François Antoine est probablement parti en Algérie assez jeune (24 ans). Aux archives municipales on conserve une souche de passeport (série J 9) concernant François Antoine BOHN, 24 ans, né à Schlestadt et allant à Alger.

Il s'installera à Miliana, dans la province d'Alger, y pratiquera son métier de menuisier, et épousera dans cette ville, le 23 juin 1853 (acte n°8, 16h), Suzanne BARBILLON, brodeuse, née le 14 février 1811 à Metz (Moselle), fille de Jacques (+ après 1853), demeurant à Médéa (Alger) et de Suzanne WATRINOT (+ après 1853).

 

En janvier 1862, à 42 ans, sans doute pour régler des affaires de famille, il fera le voyage inverse, et sera de retour à Sélestat. Il y séjourne quelques temps, et demande à repartir pour l'Algérie. Un document, conservé aux A.D.B.R. (série III M) en garde trace :

- Note du 22 février 1862, du préfet du Bas-Rhin au sous-préfet de Sélestat, concernant la demande d'autorisation de passage gratuit en Algérie pour BOHN Antoine, de Sélestat : "... d'inviter le sieur BOHN à justifier par un certificat émanant de l'autorité locale d'Alger, qu'il possède des moyens d'existence assurés en cette ville."

Plus bas, sur le document : "Lettre du maire de Schlestadt et passeport du nommé BOHN, délivré à Alger le 4 janvier 1862 pour Strasbourg."

Arrivé en janvier et reparti vers la fin février, il restera bien peu de temps sur place, et repartira rapidement pour l'Algérie.

François Antoine ira sans doute ensuite vivre à Douéra (Alger) où il s'éteindra à l'âge de 70 ans, le 30 décembre 1889 (acte n°299, 5h) en son domicile de la rue Drahelma.

 

Ignace BERTSCH

Ignace BERTSCH est né à Sélestat le 8 août 1829, fils de Joseph (+ Sélestat le 15/09/1862) et de Marie Anne RISSHOFFER (+ Sélestat le 19/03/1846). On lui connaît au moins un frère : Joseph (+ après 1868), qui ne semble pas être parti en Algérie, bien qu'il en ait fait la demande (voir plus bas).

Probablement parti avant 1859, il résidera dans la province de Constantine. Employé aux Ponts-et-Chaussées, demeurant à Constantine (1859,1861), rue Bottier (ou Pottier), puis employé dans le même organisme à Bône (1864), il y deviendra régisseur (1865).

De 1867 au moins jusqu'en 1884, il habitera à Batna et sera régisseur des Ponts-et-Chaussées dans cette ville.

 

Ignace se marie deux fois :

1° le 05/01/1859 à Constantine (acte n°1, 16h) avec Marie Louise SITTLER, née le 21/08/1839 à Ribeauvillé (Haut-Rhin), décédée à Batna, rue de Sétif, le 14/02/1877 à l'âge de 37 ans. Elle était la fille de Jean-Louis (+ le 06/08/1850 à Sétif) et de Marie-Madeleine OTTINGER (+ après 1859 probablement à Constantine). Le couple aura 6 enfants :

- Marie Louise Joséphine, née le 31/10/1859 à Constantine,

- Louis Joseph Vincent, né le 30/08/1861 à Constantine, décédé le 03/06/1864 à Bône,

- Louis Emile Joseph, né le 30/10/1865 à Bône, décédé le 13/07/1867 à Batna,

- Louis Auguste Georges, né le 10/07/1867 à Batna, y décédé le 05/04/1888,

- Caroline Berthe Marie-Louise Aimée, née en 1872, décédée le 11/01/1876 à Batna,

- Charles René, né le 09/02/1877 à Batna, décédé au même lieu le même jour.

 

2° le 06/11/1878 à Batna (acte n°19, 18h) avec DONCOSIMI Don Andréa Maria, née le 12/03/1854 à Djidjelli (Constantine), institutrice (1878) à Batna, fille de Don Philippe (+ avant 06/11/1878) et de Catherine VITTINI (+ après 06/11/1878), rentière à Constantine (remariée avec Antoine BENDETTI, négociant à Constantine). Le couple aura deux enfants :

- Hortense Marie-Louise, née le 27/09/1879 à Batna, décédée le 03/10/1899 à Constantine, rue du Bardo à l'âge de 20 ans, célibataire.

- Don Philippe, né le 14/02/1884 à Batna, qui épousera à Miliana, le 15/12/1909 Camille Lucie Marie Jeanne MOULLET.

 

Ignace BERTSCH avait au moins un frère, Joseph, qui va faire en 1867 une demande pour aller rejoindre son frère en Algérie. Celui-ci, marié, avec déjà quatre enfants, ne veut pas le recevoir chez lui, prétextant qu'il n'est pas riche, mais peut-être aussi parce qu'il considérait que son frère, qui avait une vie errante et ne travaillait pas souvent, aurait été une charge et un ennui trop grand. Huit documents sont conservés aux A.D.B.R. nous relatant cet événement :

1- Certificat d'indigence du 13/12/1867, signé du Maire de Sélestat, pour BERTSCH Joseph, 48 ans, tisserand, domicilié à Schlestadt "... pour l'obtention d'un passeport d'indigent pour aller en Afrique chez son frère BERTSCH Ignace, employé des Ponts-et-Chaussées à Constantine."

2- Note du 14/12/1867 du sous-Préfet au Maire "demande de renseignements sur BERTSCH Joseph,... moralité... conduite, moyens d'existence, et si son frère consent à la recevoir et à lui procurer des moyens d'existence."

3- Lettre du 18/12/1867 du Maire au sous-Préfet : concernant BERTSCH Joseph, 49 ans, tisserand à Schlestadt, "pour ainsi dire sans domicile fixe", marié sans enfants. Il ne vit plus avec sa femme depuis environ 7 ans et mène une vie errante, fuit le travail et s'adonne à la boisson. Il a déjà subi une condamnation en correctionnelle pour coups et blessures. Il a déjà été en Afrique il y a quelques années, mais... n'ayant pas plus travaillé là-bas qu'ici, il a dû revenir, de sorte que son frère est fatigué de lui. J'ignore s'il peut le reprendre ou le recevoir."

4- Lettre du 10/01/1868 du Préfet du Bas-Rhin au Préfet de Constantine : demandant des renseignements sur BERTSCH Ignace.

5- Lettre du 27/0/11868 du sieur BERTSCH Ignace au Préfet du Bas-Rhin. "Batna, le 27 janvier 1868. Monsieur le Préfet. J'ai l'honneur de vous faire connaître, en réponse à votre dépêche n°844, en date du 21 décembre dernier, qui m'a été communiquée par Monsieur le Préfet de Constantine, que mes ressources ne me permettant pas de recevoir chez moi mon frère, Joseph BERTSCH, et que, comme agent secondaire des Ponts-et-Chaussées, je ne possède pas assez d'influence pour pouvoir lui assurer du travail. D'ailleurs la misère est si grande qu'on ne peut même pas donner du travail à ceux qui en demandent. Il m'est bien pénible, Monsieur le Préfet, de vous ajouter que mon frère est d'une inconduite la plus soutenue, l'ivrognerie à laquelle il s'est abandonné a fait engendrer chez lui la paresse : elle lui a fait méconnaître le respect envers ses parents et ses devoirs envers son épouse. Je viens donc, Monsieur le Préfet, vous supplier de vouloir bien engager mon frère à rester chez lui et à y travailler de manière à pouvoir reconquérir l'estime des citoyens et la bienveillance de ses parents..." 

6- Lettre du 30/01/1868 du Préfet de Constantine au Préfet du Bas-Rhin, faisant savoir que BERTSCH Ignace, employé des Ponts-et-Chaussées à Batna "n'est pas disposé à recevoir son frère..." et ajoute "... ne pas posséder les ressources suffisantes pour faire face au surcroît de dépenses que nécessiterait la présence de son frère chez lui."

7- Note du 04/02/1868 du Préfet au sous-Préfet de Sélestat. Suite à la demande de BERTSCH Joseph et à la lettre de son frère, "... avec prière de donner avis au sieur BERTSCH." Communiqué au Maire le 05/02/1868.

8- Le Maire répond et note que "... le sieur BERTSCH (Joseph) n'ayant pas de domicile fixe, et ne faisant que vagabonder, la lettre ci-jointe n'a pas pu lui être communiquée." Le sous-Préfet demande au Maire, le 8 février, de prendre copie de la lettre de BERTSCH Ignace, "... afin d'en donner connaissance à son frère dans la cas où il se présenterait dans ses bureaux." Le même jour, le Maire signale qu'il en a bien pris copie. Retourné au Préfet le 10/02/1868.

Qu'est donc devenu Joseph BERTSCH ? A-t-il continué sa vie errante et à ne pas travailler ? Est-il revenu à de meilleurs sentiments et a-t-il changé sa manière de vivre ?

 

(Jean-Baptiste ?) CARON

 

Un document conservé aux A.D.B.R. signale la trace de cet individu : 

- Lettre du 02/10/1850, du Ministre de la Guerre au Préfet du Bas-Rhin : "Le sieur CARON, domicilié chez le sieur Auger, jardinier à Schlestadt, près de la porte de Colmar, qui a adressé le 20 août dernier, à Monsieur le Président de la République, qui me l'a transmise, une demande tendant à être réintégré dans la colonie agricole de Castiglione (province d'Alger). Il résulte de cette demande que le nommé CARON, qui faisait partie du 4ème convoi des colons algériens, a quitté définitivement le centre de Castiglione, où il avait été placé, renonçant ainsi volontairement au bénéfice de sa concession et qu'il a été rayé des contrôles."

 

Cette personne n'a fait vraisemblablement que séjourner quelques temps à Sélestat, venant de "l'Intérieur". Un CARON Jean-Baptiste a fait à Sélestat une demande de passeport et de secours de route, mais nous n'avons pas d'autres renseignements.

La colonie agricole de Castiglione a été fondée en 1848 pour recevoir les émigrants parisiens envoyés par l'Assemblée constituante après la Révolution de cette date. 16 convois des 12.000 ouvriers parisiens, et un dernier parti de Lyon pour les ouvriers de la Croix-Rousse prirent le chemin de l'Algérie. Il a donc dû partir cette année-là pour quitter la colonie agricole un peu plus tard et revenir. Il y a bien un CARON "Alphonse", du 8ème arrondissement, qui est parti, mais par le premier convoi, et on précise que "notre" CARON faisait partie du 4ème convoi.

Le C.A.O.M. conserve bien quelques actes concernant des Jean-Baptiste ou Baptiste CARON, mais leur lieu d'origine ne se situe pas en Alsace. Aucun acte concernant un Alphonse. Nos recherches n'ont pas permis d'en savoir plus à son sujet.