Nom du blog :
blogselestat
Description du blog :
L'histoire de Sélestat est très riche.
Faisons-là revivre un peu.
Catégorie :
Blog Société
Date de création :
03.11.2011
Dernière mise à jour :
10.09.2025
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Derniers commentairesmerci pour votre remarque concernant la petite faute de frappe. c'est rectifié ! cordialement. le webmaster ht
Par blogselestat, le 31.12.2022
regrettable de se dire que cet homme au parcours sinistre a reçu tant d'hommages de la république, jusque sur
Par Anonyme, le 20.12.2022
bonjour.
un e petite faute de frappe trouvée sur
http://bl ogselestat.cen terblog.net/89 -les-suedois-a -s
Par Jean-Pierre Bohin , le 21.07.2022
de la même famille, concernant margueretha zittel, j'ai une datte de naissance différente de la votre, à savoi
Par BERNARD GOURDON, le 23.08.2021
de quand date cette plaque ? 1919 ?
Par Jean-Claude STREIC, le 05.06.2019
La première monographie en langue française en Alsace.
KENTZINGER François Mathieu
Procureur au tribunal du Magistrat
1er bibliothècaire-archiviste de Sélestat.
François Mathieu KENTZINGER a été baptisé le 12 octobre 1714 à Sélestat par le vicaire Carpophore Becollet. Le parrain était Jean Georges Andrès, boulanger, et la marraine Thérèse Hickelberger, fille de Guillaume, cabaretier.
Ce qui est curieux c'est que - phénomène très rare à cette époque - l'acte de baptême est rédigé en français.
Il était le fils de Georges, sellier, et de Elisabeth KUTTER. Il épousera Marie Salomé HÜRSTEL et mourra à Sélestat le 12 mars 1774. L'un des témoins, Jean ADAM, était l'un des maîtres de la fameuse Ecole Latine de Sélestat.
C'est François Mathieu qui rédigera la première monographie de langue française en Alsace en 1765. Le titre complet est :
"Mémoire historique de la ville de Schlestat en Alsace, une des dix villes jadis impériales de la préfecture provinciale de Haguenau, depuis son origine jusqu'à la réunion à la couronne de France, tiré des archives de la ville par François Mathieu Kintzinger en 1765".
Le manuscrit (n°166) est conservé à la Bibliothèque Humaniste de Sélestat.
Antoine DORLAN s'est est largement servi comme canevas pour écrire ses "Notices Historiques sur l'Alsace et principalement sur la ville de Schlestadt", éditées en 1843, ce qui se fait presque de mieux sur cette ville, oeuvre en trois volumes conservés aux Archives municipales de la cité.
Jusqu'à la Révolution, on ne parlait pratiquement pas le français en Alsace; sa progression était très lente, et il n'était pas enseigné. On parlait alsacien. Il faut dire que dans d'autres régions ce phénomène existait aussi : on parlait breton, flamand, basque, occitan...
Quelques bourgeois parlaient français, souvent avec "l'accent", mais il faut bien admettre que la plupart du temps c'est l'allemand qui fabriquait leur pensée et façonnait leur expression.
Si François Mathieu a pu acquérir ses premières notions de français dans sa ville natale, étant issu d'une famille bourgeoise qui devait le parler un peu, il n'a pu se perfectionner sans doute dans cette langue qu'en passant plusieurs années outre-Vosges, vraisemblablement à Saint-Dié ou bien à Epinal.
Au 18e siècle, la monarchie faisait montre d'un libéralisme certain; elle n'a pas éprouvé le besoin d'imposer le français à l'Alsace, alors que la diplomatie internationale l'utilisait et que toute l'Europe le cultivait.
En effat, les Jacobins décident que la langue d'un peuple libre "doit être la même pour tous", et tentent par décret, le 12 octobre 1792, d'appliquer en Alsace et en Lorraine le principe suivant : "L'unité de langage est une condition fondamentale de l'unité de l'Etat."
Ce ne sera pas facile à réaliser !
Mais ceci est une autre histoire.
Jean-Pierre BERNARD.